
Tu peux te présenter et nous dire ce que que tu fais dans la vie ?
Je m’appelle Maxime, Flub sur Internet. J’ai 23 ans, et il y a un peu moins de 7 ans, j’ai lancé ma marque de vêtements "Forever Vacation" et une chaîne YouTube sur laquelle je racontais l’évolution de mon projet et de mon univers. Quelques années plus tard, j’ai lancé une seconde marque, "Tern", et aujourd’hui, je m’occupe de ces deux projets à temps plein.
Une grande partie du public te connaît depuis ta marque Forever Vacation (FV), c’est quoi le projet qui t’a le plus marqué avec FV, avant de lancer Tern ?
Cette année, il y en a eu deux. Le premier janvier, nous avons lancé le projet de la capsule temporelle. C’est un t-shirt sur lequel les gens peuvent inscrire un message, que nous enverrons dans 2 ans, 5 ans ou 10 ans, au choix. Le projet est passé un peu inaperçu, mais c’est l'un de mes préférés de l’année. Ensuite, il y a eu évidemment la collaboration avec l’artiste Balcokulus, qui a connu un grand succès et qui a été un moment très marquant pour notre histoire. Ce projet représente également le premier contact avec la marque pour beaucoup de gens.
Comment tu fais pour avoir toutes ces idées innovantes que tu mets en place communiquer sur tes projets, qu’est-ce qui t’inspire le plus ?
Ce qui m’inspire le plus, c’est simple, c’est Internet et la vraie vie. Je ne regarde pas particulièrement de films ou de séries, je m’inspire juste de ce que je vois au quotidien. J’aime bien discuter avec mes potes, trouver des idées qui peuvent paraître stupides et là où beaucoup de gens se disent « on ne va pas le faire, c’est trop compliqué », nous, on le fait à chaque fois. On se met très peu de barrières. S’il faut aller à l’étranger pour faire des photos, on va le faire. S'il faut payer des milliers d’euros pour quelque chose en particulier, on va le faire, car c’est trop important pour moi. Notre (avec Tom et Jean, ses amis et associés) seule différence avec les autres, c’est qu’on autorise à ses idées d’exister, et quand on les trouve cool, on les exécute pour de vrai. Par exemple, Harold (le mème), ça a pris 6 mois pour le rencontrer, à relancer toutes les semaines. Là où d’autres gens auraient eu la flemme ou auraient abandonné, moi je voulais absolument, donc je n’ai pas lâché et ça m’a donné raison.
Tu es très présent sur YouTube, surtout à l’époque où tu expliquais au gens comment créer une marque de vêtements, aujourd’hui tu partages également ton expérience en podcast, pourquoi c’est important pour toi de partager tout ça ?
Je dis souvent que je veux marquer ma génération et changer la vie des gens autour de moi. Si mon travail s’arrêtait simplement à vendre des vêtements, ce serait compliqué d’atteindre cet objectif. Je pense que le meilleur moyen de le faire, c’est de partager aussi toutes mes galères, mes réussites, mes apprentissages. Ça permet à beaucoup de gens de se lancer, et c’est toujours marrant quand je discute avec quelqu’un d'apprendre que mes vidéos l’ont aidé. Ça me fait tellement plaisir. Personnellement, c’est tout seul en tapant sur YouTube « Comment lancer sa marque de vêtements » que je me suis lancé. Si je peux en retour apprendre aux gens ce que je sais, c’est cool.
À propos de ton drop Émotions en collaboration avec Balcokulus, tu t’attendais à ce que ça marche autant ?
Non, pas du tout. Tu ne peux pas t’attendre à ça, quoi qu'il arrive. Même si tu es une marque accomplie, ce qui s'est passé n'est pas normal. Ça a tout changé. Je m'attendais à ce que ça fonctionne bien, mais pas à ce niveau-là.
Quelles sont les étapes de ton processus créatif, de l’idée jusqu’au produit final ?
On n’a pas vraiment de règles en interne. Ça dépend de chaque projet, de comment il s’articule, de ce qu’on veut mettre en avant et raconter. Il y a plusieurs points d’impact, ça peut être des shorts, des vestes en jean déchiré, des t-shirts techniques ; ça peut être ultra précis comme très global. Ensuite, je mets ça sur la table avec l’équipe, on voit ce qu’on kiffe, on discute et ensuite on se lance. En tout cas, ce n’est pas défini, c’est assez freestyle, ce qui n’est pas forcément quelque chose de bien. On essaye d’être organisé sans trop l’être non plus.
Tu as lancé Tern il y a 1 an et demi maintenant, pourquoi tu as démarré ce projet, tu as ressenti le besoin de te lancer dans une nouvelle aventure en partant de zéro ?
Année après année, j’ai compris que FV n’était pas juste une marque de vêtements. C’est assez compliqué de faire comprendre ça aux gens parce que c’est pour ça qu’ils me connaissent. Avec FV, on n’a jamais eu de direction artistique précise. On enchaînait des projets tous aussi différents les uns des autres sans objectifs commerciaux derrière ; on se faisait juste kiffer. Au final, ça me frustrait de ne pas avoir de marque de vêtements. Je voulais avoir un logo, des couleurs, une direction artistique, et un univers, ce que je n’avais pas avec FV. J’ai donc tenté de lancer ma marque de vêtements et de parler de ce que je kiffe le plus, Internet. On a lancé Tern comme ça, un peu à l’envers, en se positionnant sur des prix assez élevés, en proposant des collections, des drops réguliers, un univers, qu’on n'avait pas avec FV.
Quelle est la partie de ton travail que tu kiffes le plus ?
La partie que je kiffe le plus, c’est quand on part en aventure avec toute l’équipe en dehors du local pour réaliser un projet, comme pour le dernier drop, où on est parti au Royaume-Uni pour shooter le lieu du fond d’écran Windows de l’époque. En vrai, j’aime bien tous les aspects de la boîte, ils sont intéressants même s'il y en a certains plus chiants que d’autres. Parfois, je fais de la production, parfois de la logistique, parfois de l’administratif ou encore de la comptabilité. En résumé, je kiffe un peu tout, mais les moments les plus intéressants, c’est quand on sort du local. Par exemple, quand on a fait le pop-up, c’est super intéressant, on casse la routine pendant 2 semaines.
Quelles sont vos missions à chacun d’entre vous (Tom, Jean et toi) ?
Tom va s’occuper beaucoup plus du service client et de la logistique, Jean, lui, va s’occuper de la production et de la direction artistique. Ils sont en totale autonomie. Ça m’arrive de voir ce qu’il se passe là-bas et de les aider sur un point. Je ne peux pas tout faire tout seul, du coup, ils me complètent.
C’est quoi tes premiers souvenirs avec Internet ?
Quand j’étais petit, j’allais sur Pokébip, un forum sur Pokémon. J’avais créé mon petit blog sur lequel je partageais mes montages que je faisais sur Paint. Je trouvais ça marrant de me connecter avec des inconnus, parce qu’aucun de mes potes n’était sur Internet à l’époque. Au fur et à mesure, j’ai continué mon aventure sur Internet.
Pourquoi cette thématique te fascine tant ?
Je trouve qu’on a cassé beaucoup de barrières. Tu peux faire ce que tu veux et apprendre tout, il n’y a pas de règles.
Comment s’est passé l’organisation de ton dernier shooting Tern avec le fond d’écran Windows légendaire ?
Ça fait des mois, voire des années que j’ai l’idée. Je voulais le faire déjà à l’époque de Forever Vacation. Un jour, j’étais au local avec Adrelanine et je lui parle de l’idée, il était chaud, donc on s’est mis à chercher l’adresse à quatre pendant toute l’après-midi. Viens le moment où je finis par trouver le lieu, on se rend compte que c’est pas côté, mais c’est faisable. L’idée, c’était donc de faire rapidement pour shooter la dernière veste Tern. Je me dis finalement « Allons-y », au pire des cas, ça nous fera un week-end entre potes au Royaume-Uni. J’étais convaincu qu’on obtiendrait les photos qu’il nous fallait, même si on se posait beaucoup de questions par rapport à la période et à la météo. Une fois là-bas, il se trouve qu’on avait trouvé la bonne adresse, grâce à Internet, et on prend les fameuses photos.
Quel est ton coup de communication que tu as préféré faire, Tern et FV confondus ?
On en a fait plein, on a envoyé notre logo dans l’espace par exemple, mais pour l’instant, mon préféré cette année reste notre rencontre avec Harold (le mème). C’était un moment fou et super intéressant, en plus, c’est iconique, tout le monde connaît son visage.
Qu’est-ce que tu ferais pour tes marques si tu n’avais aucune contrainte de budget et carte blanche ?
Ça serait juste d’agrandir l’équipe et prendre plus de monde. En vrai, c’est très rare que l’argent soit un problème dans le sens où, la plupart du temps, ce ne sont pas des projets inaccessibles. Dans les équations de création, on ne se dit jamais « On n'a pas le budget pour ça » parce que souvent, ça ne coûte pas si cher que ça à faire.
Suivez Maxime, Forever Vacation et Tern sur tous ses réseaux :
Forever Vacation : https://www.instagram.com/forevervacation/
Maxime : https://www.instagram.com/f1ub/
Comments